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Enjeux cliniques du passage d’un antipsychotique à l’autre


Auteur(s) :

É. Constant


Résumé :

Le passage d’un antipsychotique à un autre est de plus en plus habituel dans notre pratique clinique. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette constatation. Nous avons, à notre disposition, de plus en plus d’antipsychotiques disponibles avec des profils réceptologiques différents et également des profils de tolérance différents. D’habitude, les raisons du pas- sage d’un antipsychotique à l’autre sont les suivantes : efficacité insuffisante ou problème de tolérance (prise de poids, désordres métaboliques, symptômes extrapyramidaux, hyperprolac- tinémie, sédation, troubles sexuels). De manière à ce que ce passage se déroule sans trop de complications, il est capital pour le clinicien de bien connaître, à la fois, le profil réceptolo- gique et la demi-vie des antipsychotiques en question. Le clinicien doit s’attendre à un effet rebond dopaminergique lorsqu’il introduit un antipsychotique qui a une plus faible affinité pour le récepteur dopaminergique D2 que celui qui est arrêté ou qu’il s’agit d’un agoniste partiel avec une demi-vie particulièrement longue. D’un autre côté, un effet rebond histaminergique ou cholinergique est à craindre si le nouvel antipsychotique introduit possède une affinité plus faible pour ces deux récepteurs. Dans tous ces cas, un schéma de passage en « plateau » est souvent recommandé. Si, par contre, un passage d’un antipsychotique à l’autre plus rapide est impératif, diverses stratégies médicamenteuses existent pour essayer de diminuer l’impact de ces effets rebonds.

L’Encéphale (2013) 39, 439—444 - Lien vers la source

Collège Méditerranéen de Psychiatrie